Printemps des Poètes à DUNKERQUE

 

Collège Félix Coquelle – Printemps des poètes – Dunkerque (Rosendaël)

PRINTEMPS POETES

Petits ateliers d’écriture de mots et d’idées
sur le thème : ENFANCES

dirigés par Thierry Brayer, écrivain public avec
l’aide précieuse de Lily Blue,

à l’école primaire Félix Coquelle de Dunkerque-Rosendael
(Directrice : Dominique Blanckaert)

dans la classe de CM1/CM2 d’Élvire Senzier

avec : Enzo, Darius, Dragos, Samuel, Marius, Moïse, Vincent, Quentin, Cynthia, Jade, Marie et Eugénie, Éva, Jessica, Wendy, Théo, Gaël, David, Julian, Clara, Lorenza.Manon, Anaïs, Élia, Bruce, Arnaud, Robin, Valentin, Jérémy, Pierre, Valentin, Céleste, Laetitia et Chiara.


ÊTRE

La différence est toujours un bon sujet de réflexion pour des élèves de 5e.

N’aie pas peur, prends ma main
Je vais te montrer le chemin
D’une vie meilleure à partager
Nos sangs nos identités

Apprends-moi à te connaître
Á me donner envie de t’aimer
Ce que tu vois de ta fenêtre
Faudrait aussi le regarder

Je suis ; tu es
Le résultat que nous sommes
Je suis ; tu es
Rien que de l’amour en somme
Je suis ; tu es
On ne peut rien l’un sans l’autre
Je suis ; tu es
Pour que l’on vive côte à côte
Je suis ; tu es
Sûrement pas à l’identique
Je suis ; tu es
Des êtres uniques

Reste cool ; écoute-moi
J’ai tant de choses à te dire
Toute la foule comme toi et moi
N’a pas envie de souffrir

Tu as compris : nos différences
Sont la richesse de la Terre
Tes a priori, tu les balances
Et toi et moi : ça va le faire

Refrain

Je suis ; tu es
Sûrement pas à l’identique
Je suis ; tu es
Des êtres uniques


EXTRAORDIN’AIR

Hier, J’ai cassé une assiette en verre,
Et puis j’ai sauté dans la rivière !
Je me suis coupé avec un morceau de verre :
Surtout ne le dites pas à ma mère !

Grand-père a un très gros derrière,
Il a aussi un œil de verre.
Grand-mère a une cafetière en terre,
Mais Tonton Robert préfère la bière !

Dexter, mon gentil cocker,
A vraiment un sacré flair !
Moi ! C’est la vue que j’ai de super
Avec ma paire de lunettes en verre.

J’ai une boite de crayons verts,
Je suis fier de ma note en grammaire,
Mais j’ai perdu mon équerre,
Et mon père va être en colère…

De l’autre coté de la mer,
Il y a une terre, c’est l’Angleterre :
La mer du Nord c’est ma frontière,
Pas envie de leur faire la guerre !

Je me ressers des pommes de terre,
Des piments et haricots verts,
Du camembert sans les vers,
Ce que je préfère : les hamburgers !

Cette chanson ne manque pas d’air :
Son texte est plein de vers
Qui ne sont pas solitaires,
Tralali lalère…


SOUS FRANCE

Être un enfant il y a cent ans,
Rien d’amusant, rien d’amusant !
Être un enfant il y a cent ans,
Rien de génial, j’en suis conscient !

Je n’aurais pas aimé aller à la mine
Tous les jours que Dieu fait :
Pas de congés, ni de piscine,
Et surtout, jamais de jouets.

Risquer de s’asphyxier, de se geler,
De se perdre dans une galerie ?
Et ne jamais remonter :
Je ne crois pas en avoir envie. !

Être un enfant il y a cent ans,
Rien d’amusant, rien d’amusant !
Être un enfant il y a cent ans,
Rien de cool, j’en suis conscient !

Et ce n’est pas mieux pour les filles :
Toujours le ménage sans en voir la fin,
Ne connaitre que sa famille,
Pas le temps pour un petit copain !

Ne Respirer que la poussière,
Passer son temps à quatre pattes,
Vivre en permanence sous terre,
Et ne manger que des patates…

Être un enfant il y a cent ans,
Rien d’amusant, rien d’amusant !
Être un enfant il y a cent ans,
Rien de fun, j’en suis conscient !

Cent ans plus tard, je vais à l’école
Pour apprendre à devenir Grand.
Au lieu de descendre, je m’envole
Vers un monde plus marrant

Être un enfant, un enfant d’ici
C’est une chance, vraiment !
Car nous avons presque tous aujourd’hui,
Une bonne mine, heureusement !


IL Y A DES ENFANTS QUI…

Il y a des enfants qui sont soldats
Pour faire plaisir à leurs parents.
Ils ne savent pas pourquoi,
Mais ils obéissent comme des grands

Il y a des enfants que l’on paye
Pour aller au lycée, au collège :
Comme ça, on les surveille,
Et puis surtout, on les protège !

Il y a des enfants qui doivent marcher
Des kilomètres dans le sable
Pour aller simplement étudier,
En trainant péniblement leur cartable.

Il y a des enfants qui travaillent déjà
Au lieu d’apprendre à lire :
Leur famille, s’ils ne le faisaient pas,
Pourrait bientôt mourir !

Il y a des enfants qui, tous les matins,
Doivent mettre comme des costumes,
Ce n’est pas un Carnaval enfantin
C’est simplement la coutume !

Il y a des enfants qui ont faim
Car ils n’ont pas de cantine.
Et pour manger : que des bouts de pain
Des plantes, quelques racines…

Il y a des enfants sur qui l’on tape,
Peut-être parce qu’ils n’ont pas bien écouté.
Il y a des enfants sur qui l’on frappe,
Quelle que soit la raison, faut arrêter !

Il y a des enfants qui vont pécher
Avec des masques dans le dos :
Ce n’est pas pour rigoler
Mais pour faire peur aux animaux.

Il y a des enfants, dans un lointain pays
Qui fabriquent pour d’autres enfants
De belles chaussures et des ballons jolis,
Mais pas pour jouer, ils n’ont pas le temps.

Et puis il y a moi, enfant d’ici,
Qui rêve que tous les enfants de ma Terre
Fêtent comme moi sans soucis
Le plus longtemps tous leurs anniversaires…