Métro, égouts, carrière et catacombes de Paris à visiter dans un polar incroyable et intrigant !
Combien de mondes parallèles cachés ou non existe-t-il ? Laurent en connaît au moins trois : sa vie de tous les jours qui ne le passionne pas vraiment, DIALEETIC, un réseau de rencontres par Minitel et celui non moins surprenant des entrailles interdites de Paris.
À partir de réels souvenirs de 1985, Thierry Brayer nous relate les vies de Laurent : catastrophe, cauchemar ou plaisir ? Laquelle va prendre le pas sur les autres ? Et surtout, qui va gagner : Sabine, Agnès ou Philibert ?
Une intrigue comme un polar aussi sombre que les catacombes de Paris. La lumière sera-t-elle au bout des tunnels ?
(Ancien titre : Net Mergitur)
Préface de Gilles Thomas (extrait), historien des catacombes et des souterrains de Paris
Le monde souterrain est un univers à part, dont les ombres et les mystères n’ont jamais cessé d’exciter les curiosités comme de favoriser la propagation de légendes. Paris n’échappe pas à la règle, d’autant plus que de savoir qu’il existe des galeries qui circulent sous la capitale ne peut qu’amplifier le phénomène et exacerber la curiosité : la ville-lumière par excellence recèlerait une part d’ombre non pas insoupçonnée, mais mal connue ?
Plus prosaïquement, sous Paris, à partir de la fin du XVIIIe siècle, s’est développé un réseau de galeries créé pour connecter entre elles les différentes exploitations souterraines autrefois sous la campagne environnant la ville, mais devenues parisiennes suite au développement de l’urbanisation. Ces galeries sont en fait le résultat des travaux de consolidation entrepris par l’Inspection des carrières fondée le 4 avril 1777. Comme elle s’ingénia à consolider les voies publiques en faisant édifier de puissants massifs de maçonnerie à l’aplomb des façades des maisons, et que celles-ci ont une fâcheuse tendance à être relativement alignées les unes à côté des autres dans ce qui s’appelle des rues, il en résulta l’établissement d’une doublure topographique souterraine du Paris de l’époque.
Or les souterrains ont toujours fasciné l’homme comme par réflexe atavique, mais avec ce paradoxe d’attraction / répulsion qui est le propre de ce qui est caché sous la surface du sol : on aimerait y aller voir pour satisfaire une curiosité que certains qualifieraient de malsaine, tout en n’osant pas forcément faire le pas qui s’impose, ne sachant ce qui se cacherait au-delà de l’obscurité que l’on y perçoit. Cette fréquentation des anciennes carrières souterraines de la capitale, que par un raccourci simplificateur l’on désigne plus couramment par le simple mot de carrières, remplacé par un usage excessif et abusif du terme « catacombes », raccourci en Catas, voir Ktas, n’est pas un phénomène récent comme l’on va voir.
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Autant ce terme de « Catacombes » a tout de suite été adopté par la population et détourné de l’usage restrictif pour lequel il avait été pensé tellement le choix s’est révélé judicieux (de nos jours on parlerait d’une trouvaille marketing incommensurable et on encenserait la société chargée de la création de néonymes ou sigles qui aurait été payée pour le trouver), de même pour celui de « Cataphile ». Aussi en 1985 une autre déclinaison du mot apparut sous la plume de Jacques Chabert alors président du SpéléoClub de Paris, pour désigner ceux qui commençaient à dégrader ce patrimoine souterrain non pris en considération par l’administration ; il les désigna sous le vocable de « cataclastes ». Mais ce nouveau terme ne fut jamais repris par les journalistes, « Cataphile » ayant eu le même succès indétrônable que « Catacombes » ; pourtant le verbe grec philein signifie indubitablement aimer, et en principe qui aime respecte. En revanche, si le mot est tout récent, trente ans comme la plupart d’entre nous, la chose, elle, remonte aux prémices de l’Inspection des carrières.
Le 9 mai 1777 (soit un mois après la création de ce service) un dénommé Dupont, qui n’était pas n’importe qui[7], écrivait : « Nous avons des gens qui viennent la nuit et les fêtes dans nos carrières. Ils nous débouchent les puits. J’ai le nom de trois et la demeure de deux que je viens de donner à M. le lieutenant de police ». Ce qui est, reconnaissons-le, un inconvénient moindre que ceux, déjà d’actualité en cette fin xviiie, « qui peuvent résulter d’un asile impénétrable et toujours ouvert à cette multitude de malfaiteurs inséparables d’une capitale immense et des réserves que pourraient présenter ces cavernes à des mutins qui seraient tentés de s’y réfugier, pour s’y maintenir dans une indépendance funeste à leurs concitoyens », lit-on dans le « Premier Mémoire manuscrit de Guillaumot », datant de janvier 1777.
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Plongez-vous, plongeons-nous sans plus attendre dans les méandres souterrains et circonvolutions de l’esprit de Thierry Brayer qui raconte ici par le menu tout ce qui lui est arrivé au cours de deux années d’une fréquentation assidue des dessous de la ville. Il nous narre comment il chercha, non pas le passage mythique sous la Seine comme tous les cataphiles débutants alors, mais tout simplement comment parvenir à ouvrir cette boîte de pandore pour s’y glisser, boîte capable de vous avaler en entier pour ne plus jamais vous relâcher totalement : ne dit-on pas « Cataphile un jour, cataphile toujours ! » ? Pour vous accompagner dans cette lecture, il y a désormais diverses musiques outre celle des Gaspards (ou d’autres des années 80 qui bruissent dans le livre) que vous pouvez écouter.
En cherchant bien sur le Net, vous en trouverez quelques-unes écrites par des cataphiles qui ont su capter les sensations et évoquer leurs souvenirs intimement liés à ces lieux souterrains. D’ailleurs Cécile 2211, le pseudonyme cataphile de notre auteur, n’a-t-il pas de rapport également avec la musique ? Et cette Salle de musique souterraine qui est, depuis, bien présente sur les plans cataphiles, n’est-elle pas la seule et unique trace « virtuelle » du passage de notre auteur sous Paris, preuve qu’il n’a pas totalement rêvé ses souvenirs ?
Dépêchons-nous de lire la chose avant que tout ne soit plus que du domaine du passé, comme le feu Minitel, fil rouge de ce roman et qui vient de rendre l’âme après avoir résisté dans une toute petite niche devant l’invasion inexorable de l’Internet… haut débit qui plus est !
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GILLES THOMAS
Le premier chapitre :
Lire un extrait plus conséquent ?
Autour des catacombes et du roman
Ancien nom du roman SOUS LE METRO LA PLAGE !
>>> NET MERGITUR <<<
La dédicace sous terre en vidéo et en photos
SOUS LE MÉTRO, LA PLAGE !
Un roman de Thierry BRAYER
244 pages – 15×21 – 14,90 €
ISBN – 9782322017454
(existe en E-Book)
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